Le Mendiant: le petit guide de la consommACTION!
5 tamis pour gagner en liberté et dépasser les manipulations
du marketing et de la pub. 5 tamis de la consommation pour agir et dépasser le système. Le
guide de la consomm'Action du Mendiant!
Benoît Saint Girons
L e M e n d i a n t
e t l e M i l l i a r d a i r e
Le Guide de la consommAction
► CONsommation ou consommACTION ► Le tamis de la manipulation
► Le tamis de l'utilité ► Le tamis de l'éthique
► Le tamis de l'écologisme ► Le tamis financier
Après la dénonciation, l’action ! L’organisation dont la bibliothécaire fait
partie a comme ambition de changer le système et notre vision du monde…
Vaste programme ? Sans doute mais tout à fait à notre portée si l’on
considère, avec l’astrophysicien Hubert Reeves que le système est comme la
pollution: non pas un gros problème mais six milliards de petits problèmes !
C’est d’ailleurs aussi cela la trame du livre : libérer Samuel et
Jean-Jacques de la gravité et des conditionnements du système…L’énergie du
système, c’est l’argent et c'est une excellente nouvelle ! Car qui détient
l’argent sinon les consommateurs ? Nous votons tous, tous les jours, à la
faveur de nos achats et si 10% seulement d’entre-nous devenaient
consommACTEURS, le signal envoyé vers les financiers et les industriels
serait déjà susceptible de les ébranler. Alors, pour répondre à la demande,
ils seraient bien obligés de s'adapter...
La remise en cause du système passe donc nécessairement par un changement de
nos habitudes de consommation. Demander aux autres de changer sans rien
changer à ses propres habitudes n’est ni responsable ni réaliste. C’est à
chacun d’entre-nous de faire l’effort d’une consommation et d’un
développement raisonné. C’est à chacun d’entre-nous de prendre conscience
que la croissance à tout prix mène dans le mur.
Le Mendiant est un petit conte philosophique: nulle place dedans pour des
techniques! Pour ce qui suit, nous avons donc été puiser dans la
bibliothèque du Mendiant et plus précisément dans un livre pratique
intitulé: "L'Autre Choix: choisir la liberté et le bien-être" de Benoît
Saint Girons.
Attention: le style en est bien plus directif et son objectif est bel et
bien de changer nos habitudes de consommation. J'invite donc les lecteurs
qui ne souhaitent pas de "leçons" de consommACTION ou qui souhaitent
continuer à consommer en toute irresponsabilité à changer de page...
CON-sommation ou consommACTION ?
Nous vivons en effet dans une société où consommer, comme se nourrir ou
respirer, est considéré comme un besoin naturel et une source
d’épanouissement. Pour preuve, le lien supposé entre la consommation et le
moral des ménages : si je suis heureux, je vais logiquement consommer
davantage…
Logiquement ? N’est-ce pas plutôt lorsque les températures chutent que la
consommation d’énergie augmente ? N’est-ce pas lorsque nous avons faim que
nous mangeons le plus ? La règle économique se trouve contredite par la loi
naturelle : le vide appelle le plein; c’est lorsque quelque chose nous
manque que nous essayons de compenser. Au contraire, pourquoi changer si je
me sens bien ? Pourquoi consommer si j’ai déjà l’essentiel ?
Le système n’a aucun intérêt au bien-être des individus. Le malheur est un
fond de commerce autrement plus rentable : la pauvreté nous pousse à
idéaliser l’argent, le cholestérol à consommer des régimes, les rides à
fantasmer sur les cosmétiques, la maladie à abuser des pilules, les
complexes à faire appel au coach, le besoin d’intégration à suivre la mode,
le mal-être à acheter un livre sur le bien-être…
Suite au 11 septembre, de nombreux américains ont fait le serment de mieux
vivre, c'est-à-dire de vivre de manière moins matérialiste. Or que
constatons-nous ? En 2004, leur PIB a augmenté de 4,4%, une progression
record depuis 1999 qui s’explique en partie par le dynamisme de la
consommation des ménages (+ 3,8%). Il est vrai qu’entre la guerre en Irak,
la crainte du terrorisme, un président honni par la communauté
internationale, un dollar déprécié et la multiplication des working poors,
les américains ont tout lieu de vouloir se changer les idées… Alors ils
consomment. Que peuvent-ils (savent-ils ?) faire d’autre ?
[...] La triste vérité est que le système se moque comme de ma chemise du
bonheur des individus : cela fait belle lurette qu’il ne recherche pas des
richesses mais des ressources humaines. Entre ses mains, l’individu est
devenu une matière première, une sorte de pétrole mais avec des idées.
Evidemment, dans ces circonstances, les idées sont souvent nauséabondes :
comment pressurer encore un peu plus les fournisseurs, comment se passer un
peu plus de l’homme, comment accroître la productivité, rendre les
consommateurs captifs, spéculer ou augmenter la valeur financière de
l’entreprise… Le système s’autorégule avec des hommes et des femmes dévoués
et formatés à ses valeurs, selon le principe de la loi de la jungle.
Certains (les plus forts ou les plus naïfs) y sont heureux. Quant aux
autres…
Le système, plus ou moins inconsciemment (je ne suis pas sûr qu’il ait une
conscience), travaille à maintenir l’individu dans un état de stress et de
mal-être latent. Evidemment, il avancera le plus souvent masqué et il ira
même jusqu’à organiser des salons sur la santé et le bien-être à la gloire
des industriels. Car cela ne lui coûte rien de promettre le bonheur et les
frustrations qui en découlent lui rapportent beaucoup. Les promesses
n’engagent finalement que ceux qui dépensent sans trop penser…
Ceci étant dit, une critique systématique de la consommation serait aussi
ridicule que d’abhorrer par principe tous les capitalistes. La consommation
est évidemment nécessaire et, même au-delà des besoins physiologiques de
base ou dans les stratosphères du superflu, elle pourra fort bien être
synonyme de bien-être si nous la considérons comme telle. Consommer est
finalement une question d’intelligence, de liberté et de sensations où
l’homme doit retrouver ses esprits et sa juste place : il lui faut
réapprendre à consommer pour vivre (et faire vivre) et non pas vivre (ou
faire vivre) pour consommer…[...]
Pour dire les choses plus simplement, nous aurions donc intérêt à ce que,
dans tous les aspects de notre vie, nos émotions s’équilibrent un peu mieux
avec notre raison: un peu plus d’émotions dans nos choix et activités
professionnelles, un peu plus de raison dans nos loisirs et choix de
consommation. Une vie est plus belle lorsqu’elle est harmonieuse…
Pour vous aider à réguler vos émotions, je vous propose, avant tout achat
d’importance (et non après : ce qui est fait est fait !), de soumettre votre
motivation aux cinq tamis...
Extraits de l'Autre Choix
1. Le tamis de la manipulation…
D’où vient mon idée d’achat : de moi ou d’une publicité que j’ai vue, lue ou
entendue ? Cette publicité est-elle honnête ou exagérée ? Vais-je vraiment
changer de vie en achetant ce produit ? Ai-je obéi à un effet de mode ?
S’est-on moqué de moi parce que je n’avais pas ce produit ? La photo ou la
mise en scène de ce produit correspondent-ils vraiment à la réalité ?
Suis-je placé en mode « achat » par les circonstances : fêtes,
anniversaires, soldes ? L’emballage cache-t-il la forêt ? Ce nouveau produit
est-il vraiment si nouveau que cela ou bien simplement mieux relooké et plus
cher ?
C’est le rôle de la publicité que de transformer le crapaud en prince
charmant : un produit banal devient une innovation extraordinaire et
extrêmement sexy qu’il me faut absolument acquérir sous peine de passer pour
un ringard coincé du portefeuille. [...]
« De nombreux clients se font piéger et n’hésitent pas à payer deux fois
plus cher un simple produit de base uniquement en raison de son emballage.
Au pays de la grande distribution, l’habit ferait-il le moine ? »
s’interroge le magazine Que Choisir (Florence Humbert, Pas de quoi
s’emballer !, Que Choisir, Février 2005, p. 48)
Bien souvent, les nouveautés n’ont de nouveauté que le nom. « L’innovation
marketing mineure » est en effet la meilleure technique pour augmenter les
prix sans trop mécontenter les consommateurs: un nouveau packaging, une
campagne de pub bien ficelée et la disparition des anciens produits
laisseront peu de choix aux fidèles clients et en attireront peut-être de
nouveaux. [...]
Les industriels ont, ces dernières années, également multipliés les
occasions d’achat [...]Mais leur plus beau coup fût l’importation de la fête
américaine d’Halloween : s’adresser aux enfants permet toujours de mieux
manipuler les parents. Quel parent accepterait encore aujourd’hui de passer
pour un monstre en ne permettant pas à ses enfants de se déguiser (en
monstres) pour participer à la fête (des monstres) ? Le pire dans cette
affaire? La monstrueuse coutume du « treat or tricks » : « tu me files des
bonbons ou je te joue un sale tour », qui ne manquera pas d’être prolongée
par les enfants au-delà d’Halloween, pour le plus grand bonheur du système.
Entre monstres…[...]
Extraits de l'Autre Choix
2. Le tamis de l’utilité…
Ai-je vraiment besoin de ce produit ? Ne puis-je pas m’en passer
avantageusement ? Que vais-je gagner en achetant ce produit ? Que vais-je
perdre en ne l’achetant pas ? L’achat de ce produit va-t-il être entièrement
et uniquement bénéfique ?
Problèmes de parking, coût d’entretien, embouteillages, pollutions diverses,
obligation de mettre régulièrement de l’essence, code de la route, vols,
accidents, givre… L’achat d’une voiture entraîne ou peut entraîner une
multitude de contraintes. Il convient de les analyser. Les Européens
prennent leur voiture une fois sur deux pour des trajets inférieurs à 3 km.
Or, il a été calculé qu’en ville, le vélo était plus rapide sur des
distances de moins de 7 kilomètres. Avec une moyenne à Paris de 14km/h, la
voiture serait en fait l’un des moyens de locomotion les plus lents… Entre
le parking et les embouteillages, elle restera d’ailleurs 95% du temps à
l’arrêt.
Pierre Pradervand nous fait une brillante démonstration de la place de la
voiture dans nos vies dans son ouvrage « Découvrir les vraies richesses »
(Editions Jouvence) Soit une jeune femme secrétaire en Suisse. Considérons
son salaire horaire (€ 16) et le nombre d’heures qu’elle passe par année au
volant (375 heures). Ajoutons-y le nombre d’heures de travail nécessaires
pour payer les frais de sa voiture (15.000 km par an multipliés par un coût
de €0.48 le kilomètre = € 7200, divisé par €16 = 450 heures !), le temps de
son entretien (25 heures) et celui de la recherche de parking (100 heures).
Nous arrivons à un total de 950 heures, soit l’équivalent de six mois de
travail rien que pour la voiture ! Divisons maintenant le nombre de
kilomètres parcourus par ces heures consacrées à la voiture et nous obtenons
le chiffre record de 15.8 km/heure, c'est-à-dire la vitesse moyenne d’un
cycliste ! Démonstration est faite : en ville, la voiture est un énorme
gaspillage de temps et d’énergie. Et encore, il ne s’agissait pas d’un 4x4…
[...]
Si cela s’applique à une icône de la société comme la voiture, imaginez ce
que cela peut donner avec les autres produits. Trop souvent, la seule
utilité d’un objet est de donner l’envie d’en acquérir un autre… C’est le
syndrome du kleenex : prendre, jouir et jeter ! Ce n’est plus Aaaatchoum !
mais Aaaaachetons ! Mais le kleenex ne guérit pas plus du rhume que la
consommation du mal-être : il ne s’agit que d’un bref soulagement avant le
prochain éternuement…
Extraits de l'Autre Choix
3. Le tamis de l’éthique…
Le produit est-il vertueux ? A-t-il été fabriqué dans de bonnes conditions
d’hygiène, de sécurité et de salaire ? A-t-il été produit par des enfants ?
Respecte-t-il le copyright et la propriété intellectuelle ? Est-il
respectueux des normes de sécurité ? Son but est-il bon ? Préserve-t-il
l’emploi dans mon pays ? Est-il distribué par une société tournée vers le
fric ou les hommes ?
[...] Sur 210 millions d’enfants de 5 à 14 ans forcés de travailler dans le
monde, plus de 10 millions le sont dans des secteurs d’exportation contrôlés
par des multinationales occidentales. (source: « Le dossier noir des
multinationales », magazine Capital, Avril 2003)
Selon le Bureau international du travail, 170 000 personnes meurent tous les
ans dans le secteur de l’agriculture, du fait de conditions de travail
dangereuses et notamment de l’utilisation intensive de pesticides bannis en
Occident. Alors, sommes-nous prêts à payer un peu plus pour des bananes et
des produits décents ?
[...] ce qui se passe à l’étranger se passe aussi parfois chez nous, avec
notamment le recours par de grands groupes à des « sous-traitants négriers
». [...] Pour un abus révélé, combien de cachés ? Quelles sont vraiment les
conditions de travail de tous les clandestins ? « Disponibles, peu coûteux
et dans l’incapacité de réclamer leurs droits, ils sont des salariés "très
avantageux" pour leurs employeurs » note François Brun, chercheur au Centre
d’étude de l’emploi. (source: Libération, 6 décembre 2004, cité par Perrine
Cherchève, Tout ce que l’on a jamais osé dire sur l’immigration, Marianne,
15 janvier 2005)
[...] la contrefaçon représente de 5 à 9% du commerce mondial soit 200 à 300
milliards d’euros par an ! Il peut être tentant d’acheter pour quelques
euros une copie d’un article qui en vaut plusieurs centaines ou milliers.
Après tout, si cela peut coûter aussi peu cher, pourquoi payer plus ?
N’est-ce pas la meilleure manière de se jouer des marques ? Ne vaut-il pas
mieux aider les pays en développement que les multinationales ? Non.
[...] A priori, vous ne rentrerez pas de vacances avec une courroie de
transmission. Toutefois, les filières de la contrefaçon sont contrôlées par
les mafias et se relient : si vous achetez une montre, vous supportez
indirectement la contrefaçon d’autres produits qui, eux, seront probablement
consommés par la population locale. Dans les années 1990 au Nigéria, 200
enfants sont décédés après avoir absorbé un sirop contre la toux auquel
avait été mélangé un solvant industriel… Vous voulez aider les pays pauvres
? Alors soutenez l’artisanat local en achetant localement des produits
locaux ! Quelle tristesse de toute façon que de rentrer de l’étranger avec
de faux produits occidentaux...
[...] Pour 2005, la grande distribution française annonçait l’embauche de 26
500 personnes. Ce chiffre, attrayant en apparence, est toutefois l’arbre qui
cache le parking : il répond surtout au besoin de remplacer les
collaborateurs qui partent à la retraite ou qui démissionnent à cause de
conditions de travail difficiles. En réalité, un emploi créé en grande
surface conduit à la disparition de 3 à 5 emplois ailleurs, généralement
dans le petit commerce et chez les fournisseurs pressurés ou ruinés [...]
30000 stations-service ont été remplacés par 3000
stations-sans-aucun-service en grande surface ! Or, à volume égal, ces
dernières emploient cinq fois moins de personnel… (source: Christian
Jacquiau, Comment les hypers détruisent des milliers d’emplois, dossier « Le
livre noir de la grande distribution », Marianne, 18 décembre 2004
[...] Selon l’Onusida, 96% des malades n’ont pas accès aux soins, notamment
parce que les fabricants refusent de baisser leurs tarifs ou d’autoriser des
génériques de leurs molécules. (…) « L’industrie pharmaceutique sera tenue
pour responsable du drame africain. En ayant perdu sur le terrain de la
morale la plus élémentaire, elle pourrait bien y perdre au-delà de tout ce
qu’elle peut imaginer sur les autres plans, y compris financier » annonce
Philippe Pignarre à propos de cette affaire. (source: Le grand secret de
l’industrie pharmaceutique, La Découverte, 2003, p. 121)
Extraits de l'Autre Choix
4. Le tamis (bio) de l’écologisme…
Le produit ou l’utilisation du produit est-il sans danger pour
l’environnement ? Le coût écologique est-il acceptable ? S’agit-il d’un
produit recyclable ? Existe-t-il des produits plus écologiques ? A-t-il été
produit dans une logique de qualité ou de rendement ? Vient-il de ma région
et est-il de saison ? Est-il suremballé ?
Il y a quelques années, un appel au boycott du thon fût lancé aux
Etats-Unis. Quelques dauphins avaient en effet été remontés dans les filets
des pêcheurs. La pêche industrielle tuait des dauphins ! Scandale dans les
houses ! Accessoirement, la pêche au thon décimait aussi les thons : 75% des
réserves de poissons sont épuisées ou en voie de l’être et certains
l’estiment même à 90% pour les gros poissons comme l'espadon, le marlin, la
morue ou… le thon. Les dauphins, eux, se portent bien, merci pour eux !
La canicule de 2002 a entraîné une hausse des ventes de climatiseurs de 30 à
40%. Formidable pour les fabricants mais c’est oublier que la climatisation
favorise l’émission de gaz à effet de serre et donc le réchauffement de la
planète. Nous hypothéquons notre futur pour un confort immédiat, alors qu’il
existe d’autres solutions plus naturelles pour passer au travers des vagues
de chaleur : une bonne orientation et isolation des bâtiments, des volets
extérieurs, l’ouverture des fenêtres la nuit voire l’utilisation d’un
ventilateur pour brasser l’air,...
[...]
Du fait notamment de tous les produits vendus en monodoses, les déchets
d’emballage ont augmenté de plus de 500% en cinq ans. En 2003, les français
ont ainsi rejeté 24 millions de tonnes dans leurs poubelles, soit deux fois
plus qu’en 1975, plus 10 millions de tonnes d’objets encombrants. Le moindre
geste est bénéfique : si une personne sur dix réduisait sa consommation
d’emballage de 5%, nous éviterions déjà 50 000 tonnes de déchets par an.
Mais rassurons-nous : les produits non recyclables les plus polluants ne
restent heureusement pas chez nous. 80% des détritus électroniques produits
dans le monde (notamment les vieux ordinateurs) finiraient ainsi en Chine,
où leurs composants toxiques polluent sols et cours d’eau et contaminent la
population vivant à proximité des dépotoirs…
[...] un kilo de fraises acheté en hiver exige 5 litres de carburant pour
son transport pour un produit au rapport qualité-goût désastreux ! A quand
un étiquetage inscrivant, en plus des calories des aliments, les calories
utilisées pour les produire, les transformer, les conditionner et les
transporter ? Cette énergie « cachée » correspondrait en effet à environ un
cinquième de toute l’énergie dépensée dans les pays riches. Les produits non
bio requièrent quantité d’engrais minéraux (4 millions de tonnes par an en
France) et de pesticides (100 000 tonnes) que l’on retrouvera ensuite dans
les nappes phréatiques. Les aliments hors saison ou produits hors sol sont
également bien plus énergétivores. Quant à la viande, il faut sept protéines
végétales pour produire une seule protéine animale et l’élevage du bœuf
demande deux fois plus d’énergie que celui du poulet. [...]
Soyons économes : privilégions les appareils peu consommateurs d’énergie,
remplaçons nos allogènes par des lampes économiques, équipons nos toilettes
d’une chasse d’eau sélective (plus d’un quart de notre consommation d’eau
finit dans les toilettes !), coupons les fonctions veilles de nos appareil
(au moins 2% de la consommation mondiale d’électricité), remplissons
complètement nos machines à laver [...], redécouvrons le chauffage au pull,
préférons les douches aux bains et les douches froides ou tièdes aux chaudes
(excellentes pour la santé !), faisons nos courses chez le commerçant du
coin avec nos propres sacs, utilisons les dos des feuilles de papier en
brouillon, accolons un autocollant « Pas de pub, merci ! » sur notre boite
aux lettres, prenons notre vélo pour les courts trajets, etc.
Voir le livre Planète attitude de Gaëlle Bouthier-Guérive et Thierry
Thouvenot, Seuil partique / WWF ou consulter le site http://www.wwf.fr
Extraits de l'Autre Choix
5. Le tamis financier…
Ai-je de quoi me payer ce produit ? Ai-je de quoi utiliser ce produit ? Cela
vaut-il le coup d’avoir autant travaillé pour ce produit ? Est-il
intelligent de m’endetter pour ce produit ? Ma famille va-t-elle approuver
ma dépense pour ce produit ?
Vous (et non la société) avez envie de ce produit. Il vous sera utile, n’a
pas été fabriqué par un enfant et n’a fait de mal à aucun dauphin. Son achat
peut donc se concevoir. Mais encore faut-il que vous en ayez les moyens. La
question n’est pas anodine puisque nous pouvons de nos jours presque tout
acheter à crédit : « Achetez maintenant, prenez vos responsabilités plus
tard ! ». Le crédit à la consommation est une mauvaise stratégie de
bien-être : je ne travaille plus pour mon présent ou mon futur mais pour
financer mon passé ; je traîne jusqu’à aujourd’hui le poids de mes achats
antérieurs…
Pourquoi ce tamis n’est-il pas le premier ? Simplement pour ne pas donner
trop d’importance à l’argent : mieux vaut abandonner un projet d’achat sur
une question éthique que sur une question bassement financière ! De plus,
certaines personnes ont la chance (ou la malchance, qui sait ?) de pouvoir
presque tout s’offrir et il convient de leur proposer d’autres critères de
sélection. Le réflexe « j’ai de quoi, donc j’achète » est révélateur d’un
conditionnement de CONSommateur. L’argent est certes fait pour être dépensé
mais encore faut-il, pour se sentir bien, que cela ait du sens !
Extraits de l'Autre Choix
Après l'action, place à la réflexion...
Le programme du Mendiant !