L'Alchimie du Succès: livre de développement personnel par
l'auteur du Mendiant
L’Alchimie du succès est la synthèse de deux conceptions
complémentaires de l'existence: les techniques occidentales pour se développer
et les techniques du bouddhisme pour vivre sereinement...
L'Alchimie du Succès
par Benoît Saint Girons
1997
► Présentation ► sommaire ► Opinions
► extraits ► Où se le procurer
PRESENTATION
Ce livre est la synthèse de deux conceptions opposées, mais finalement
complémentaires de l'existence:
- D'un côté, les techniques occidentales les plus efficaces pour se développer:
apprendre à mieux se connaître, planifier ses ambitions, exploiter au mieux son
temps, sa mémoire, ses contacts...
- De l'autre, les techniques millénaires du bouddhisme pour vivre sereinement:
surmonter ses problèmes, vivre en harmonie avec les autres, atteindre la
plénitude...
Il s'agit ainsi d'une tentative de regrouper en une subtile alchimie les
techniques les plus essentielles pour faire de sa vie un chef d'oeuvre. L'auteur
analyse le cheminement mental à l'origine du succès ou de l'échec et explique
comment mettre toutes les chances de son côté. Surtout, il privilégie le concret
et le pratique afin de présenter une véritable méthodologie du succès: le
lecteur est actif et juge sur pièce de l'efficacité des techniques proposées.
En effet, ce manuel s'ouvre sur un questionnaire et fourmille d'exercices
faciles et attrayants. Chacun y apprendra à se découvrir, à analyser ses
motivations, à planifier son développement, à acquérir la "pensée gagnante", à
se respecter et à considérer les autres, à mieux communiquer...
Ce vade-mecum de la réussite s'adresse à tous ceux qui aspirent à optimiser
davantage leur existence, leur temps, leurs relations, leur réussite... à passer
de l'ordinaire à l'exceptionnel.
SOMMAIRE
Première partie : QUI ÊTES-VOUS ?
« Connais-toi » (Socrate)
1. M. Succès contre M. Echec. 50 questions pour se situer
Questionnaire - La vie - Le style de vie - Les problèmes - Le succès - Les
relations avec les autres.
2. Se connaître pour agir et non réagir
L'éducation - Les expériences - Les états d'esprit - Les valeurs - Les croyances
- Les habitudes.
3. Se connaître pour s’apprécier
Le physique et les complexes - Les intelligences - Le potentiel - Votre valeur -
Qualités et défauts - Les partenaires - L'historique - La croissance.
Deuxième partie : QUI DÉSIREZ-VOUS ÊTRE ?
« L’homme est ce qu’il croit » (A. Tchekhov)
1. Faire le serment du bonheur
Un bonheur relatif - Limiter le malheur - Les cinq obstacles - La fin des tracas
- Le désespoir - Les phobies - La recherche du bonheur - Le mythe de l'argent -
L'éternelle insatisfaction - Le secret du bonheur - Vos ingrédients - La
sérénité avec les autres.
2. Du rêve à la réalité : que voulez-vous vraiment ?
Le malheur du bonheur ? - Réussir sa vie pour réussir sa mort - Un potentiel
inexploité - Donner vie à ses rêves - L'ambition - Accepter le changement - Le
travail - Se mettre au pied du mur - Vaincre le doute - Echec et mat - La
flexibilité - L’indispensable motivation - Le rêve majeur - La "Carte Maîtresse"
- Place à l'action - Doser son effort - La persévérance - L'enthousiasme.
3. La force de la plénitude
La sagesse bouddhiste - La méditation - La prise de conscience - Les règles de
vie - Les cinq réflexions - L'exercice de la plénitude.
Troisième partie : LES CATALYSEURS DE REUSSITE
« L’exceptionnel est juste derrière l’ordinaire » (Anonyme)
1. La mémoire & la concentration
Tours de magie - Mémoire et rétention - La mémoire sélective - Présentation,
calme et organisation - La mémoire ludique - Fractionner pour retenir - Donner
un sens - L'imagination au secours de la mémoire - Mettre toutes les chances de
son côté - La concentration.
2. La maîtrise du temps et donc de l’argent
La notion du temps - La gestion du temps - La spécialisation - Qui maîtrise le
temps maîtrise l'argent - La lecture rapide - Le temps du sommeil.
3. La communication efficace avec soi et les autres
La perception de l’autre - Le danger de la compétition - Le respect - Le langage
du corps - Apprendre à écouter - Poser des questions - Mettre l’autre en valeur
- Les mots magiques - Utiliser un langage commun - Savoir et oser demander -
L’enthousiasme pour convaincre - Pour une négociation efficace - Pour une
communication claire, précise et réfléchie - La puissance des mots - Mettre par
écrit - La physiologie au service de l’esprit.
QUELQUES OPINIONS
Opinion sur www.amazon.fr:, Sept 2002:
«Condensé de positivisme: Très agréable à lire des exercices et des exemples.
Tous les domaines sont passés en revue pour s'améliorer de multiples manières.
Ajoutez un ensemble de citations de divers auteurs pour parfaire l'ensemble.»
Le témoignage de Noria K., Avril 2006:
« Un livre de développement personnel tel que l'alchimie du succès est un
véritable beau et précieux cadeau [...] C'est un ouvrage d'une grande générosité
écrit avec la plume de la grandeur de l'âme. Chaque page est une invitation à
s'élever, à grandir, à être en accord avec soi. L'objectif du bien-être tient sa
promesse [...] Un an après la lecture de l'alchimie du succès, je fais le
constat de la paix de l'esprit. L'agitation a laissé place à la tranquillité, au
calme mental et à la force du coeur [...] »
EXTRAITS
Les cinq réflexions Bouddhistes
► J’ai de la chance ► La mort est inévitable et peut survenir à n’importe quel
moment
► Dukkha a existé, existe et existera ► La loi du karma
► La compassion et la bienveillance envers soi et les autres
Avertissement: Cette section n'est aucunement religieuse.
Elle traite de techniques dynamiques et de réflexions positives et non de
religion.
N° 1: J’ai de la chance!
Il y a bien longtemps, un fermier élevait des chevaux dans un ranch aux
Etats-Unis. Un jour, son plus bel étalon s’enfuit. Son voisin s’exclama « Quelle
malchance, quelle malchance... » Le fermier haussa les épaules et répondit «
Chance ? Malchance ? Qui sait... »
Quelques jours plus tard, l'étalon revint accompagné d’une superbe pouliche. Le
voisin s’exclama « Quelle chance, quelle chance... » Le fermier haussa les
épaules et répondit « Chance ? Malchance ? Qui sait... »
En essayant de dresser la pouliche, le fils du fermier se cassa une jambe. Le
voisin s’exclama «Quelle malchance, quelle malchance... » Le fermier haussa les
épaules et répondit « Chance ? Malchance ? Qui sait...»
Quelques jours plus tard, un général passa dans la région pour recruter des
hommes valides pour une guerre impopulaire. Le fils fût exempté du fait de sa
jambe cassée...
Chance ? Malchance ? Bonne expérience ? Mauvaise expérience ? Qui sait !
Acceptons les événements tels qui se présentent. Ne les chargeons pas
inutilement de sentiments négatifs. Nous ne ferions qu'aggraver la situation.
Apprenons à rester serein face aux épreuves de l'existence. Elles offrent
souvent un tremplin vers une vie meilleure…
Il est bon toutefois d’être persuadé de sa propre chance. Considérez par exemple
le simple fait de pouvoir manger tous les jours à votre faim, de pouvoir boire
l’eau du robinet, de pouvoir être soigné lorsque vous tombez malade, de pouvoir
voyager librement au sein de votre pays ou en dehors de ses frontières, de
pouvoir parler librement, de pouvoir critiquer le gouvernement,... Combien de
personnes dans le monde sont-elles privées de ces "simples faits" ? Eh oui, je
vous l’annonce: à l’échelle du monde, vous êtes vraiment un privilégié!
Essayez de trouver d’autres motifs de reconnaissance. Attention toutefois à ne
pas confondre le hasard avec la logique des choses : si vous êtes le patron
d’une entreprise, ce n’est pas à la chance que vous le devez mais à votre
travail (encore que la chance se provoque également, mais c’est un autre thème).
Si vous avez hérité cette entreprise de votre père, si vous êtes né avec une
cuillère en argent dans la bouche, alors là oui, en effet, vous avez eu de la
chance.
Prendre conscience de sa chance est une leçon d’humilité. J’ai obtenu tant de
choses sans lever le petit doigt, par le simple fait de naître dans un pays
industrialisé par exemple, qu’il m’est interdit de me vanter. Ceux qui ont
"moins", le doivent très probablement à leur naissance. Il n’y sont pour rien.
C’est donc mon devoir de les respecter. C’est également mon devoir, dans la
mesure de mes moyens, de les aider.
Vous pouvez utiliser cette réflexion sur la chance lorsque vous êtes confronté à
des personnes désagréables. Dîtes-vous que vous avez beaucoup de chance de ne
pas être comme eux. Ces personnes ont certainement eu une vie moins favorisée
que la vôtre. Faîtes naître de la compassion, voire de la bienveillance, à leur
égard (voir plus loin). Bien sûr qu'ils pourraient changer. Tout le monde peut
changer s'il le désire. Mais combien de personnes ont la chance de le savoir ?
Combien de personnes tiennent réellement la barre de leur navire ?
Utiliser cette réflexion sur la chance peut également vous aider à vivre plus
facilement les petits désagréments de l’existence. Voici ce que disait Raoul
Follereau dans son "Message à la jeunesse du monde" en 1961 : « Si vous avez le
désir de manger, ne dîtes pas : « J’ai faim !» Mais pensez aux 400 millions de
jeunes filles et de jeunes gens qui ne mangeront pas aujourd’hui. Car la moitié
de la jeunesse du monde a faim. Si vous avez un rhume, ne dîtes pas : « Mon
Dieu, que je suis malade ! » Mais pensez à tous ceux qui souffrent, aux 800
millions d’êtres humains qui n’ont jamais vu un médecin.»
Dans le même ordre d’idées, ne dîtes pas : « Je suis pauvre » parce que vous ne
pouvez pas vous offrir la télévision couleur dernier modèle ou « Je suis laid »
parce que vous avez un bouton sur le nez. Mettez vos petits tracas en
perspective. Ne vous mettez pas en colère parce que l’eau de votre douche est
froide : vous au moins, vous possédez l’eau courante ! 40% de la population
mondiale connaît des difficultés pour obtenir son eau. Un milliard de personnes
ne disposent pas d'eau potable. Chaque années, plus de dix millions de personnes
meurent d'avoir bu une eau souillée. Nous avons tendance à considérer la
nourriture, l’habillage, l’éducation ou la médecine comme des dus. Ce ne sont
pas des dus. Ce sont des chances !
Le destin nous a favorisés. Pourquoi nous ? Pourquoi pas eux ? Par égard pour
toutes les personnes qui souffrent, ayons la décence d’apprécier notre vie à sa
juste valeur. Par considération envers tous ceux qui malgré leurs difficultés
sont heureux de vivre, ayons la convenance d’être également heureux. Par respect
envers toutes les personnes qui n’ont pas eu la chance d’être à notre place,
ayons la correction de faire naître en nous un sentiment de gratitude et de
reconnaissance...
N° 2: La mort est inévitable et peut survenir à n’importe quel moment
Macabre n’est-ce pas ? Dérangeant. Déroutant. Nous ne sommes pas habitués, en
Occident, à parler de la mort. C’est un sujet tabou. Cela porte malheur. « La
mort viendra suffisamment tôt, cela ne m’intéresse pas d'en discuter... » A
croire que parler de la mort équivaut forcément à renoncer à la vie. C’est en
fait exactement le contraire.
« La mort rend tout d’un intérêt énorme, donne sa valeur à tout, ajoute une
dimension à tout » a écrit Julien Green dans son "Journal". La vie n’a de sens
que par rapport à la mort. Pour profiter de la vie, il faut prendre conscience
de son caractère éphémère. Pour bien profiter du jour présent, il faut réaliser
que la mort peut survenir à l’improviste. Et pour être heureux, il faut vivre
chaque jour comme s’il s’agissait du dernier !
Une autre conséquence de la prise de conscience du caractère éphémère de chaque
être tient dans le respect des valeurs morales. La "réussite" de ma mort passe
par le bonheur ultime. Et le bonheur ultime suppose de ne rien regretter. Si
j'ai conscience d'avoir pêché ma vie durant, mon sentiment à l'approche de la
mort sera certainement désagréable : qu'il soit "réel" ou imaginaire, j'aurai
peur du châtiment. Comme je peux mourir à n'importe quel moment, la prudence
m'impose d'être vertueux à n'importe quel moment. « Une journée bien employée
donne un bon sommeil; une vie bien employée procure une mort tranquille » a
écrit Léonard de Vinci (1452-1519) dans ses "Carnets".
Cette réflexion, enfin, peut contribuer à enrichir mes relations avec autrui. Je
viens de me disputer avec l'un de mes amis. Nous nous quittons fâché. Or
j’apprends le lendemain qu’il a été tué dans un accident de voiture. A la peine
légitime s’ajoute le regret de ne pas lui avoir dit convenablement « au revoir
». Nous nous sommes séparés comme des ennemis et je n'aurai plus d'occasion de
lui prouver mon affection. « Pour bien aimer une vivante, il faut l’aimer comme
si elle devait mourir demain » dit un proverbe arabe.
Maintenant attention ! Ma mort, bien évidemment, je ne la souhaite pas ! Comme
tout le monde, j’aspire à vivre vieux. Je ne fais pas non plus de fixation :
avoir conscience de la mort, ce n’est pas faire de l’hypertension. La personne
obnubilée par la mort se refuse à vivre pour essayer de ne pas mourir... Drôle
de calcul !
Je ne souhaite pas ma mort. Je respecte ma vie. Je ne souhaite pas la mort des
autres. Je respecte la vie des autres. "Autres" signifie ici "créatures
vivantes". Tout être vivant va nécessairement mourir. "Vivre", c'est "mourir" un
jour ou l'autre. Tâchez dans la mesure du possible de ne pas favoriser cette
fin. Ne soyez pas un instrument de mort. Dans la mesure où votre bien-être n'est
pas affecté, laissez les insectes ainsi que les autres animaux vivre en paix. Et
si votre bien être est remis en cause, vérifiez s'il vaut réellement le
sacrifice d'une vie ou si vous pouvez faire un effort. Je ne vous demande pas de
servir de cible aux moustiques ni de devenir végétarien mais, simplement, de
respecter dans la mesure du possible le droit à la vie des autres habitants de
la planète. Croiser votre route doit être une chance, pas une malchance
fatale...
N° 3: Dukkha a existé, existe et existera
Lorsque survient un sentiment négatif, la première chose à faire est donc d’en
prendre conscience. C’est une étape essentielle. Sans elle, vous allez réagir à
l'événement avec toutes les conséquences que cela implique. Donnez-vous plutôt
une bonne "claque", une bonne "décharge" pour vous "réveiller". Ça y est, vous
avez retrouvé vos esprits ? Vous êtes conscients, prêts à dominer et à contrôler
l’événement ? J’utilise pour ma part le stimuli suivant : à chaque fois que je
me trouve face à une situation déplaisante, je me dis mentalement « Tiens, voila
du Dukkha... » Cette petite phrase enclenche aussitôt chez moi la phase active.
Et je sais que c’est gagné. Je sais que je vais conserver ma plénitude.
Qu’est-ce-que le Dukkha ? Dukkha est un terme Pali, la langue ancienne de l’Inde
proche du Sanskrit et toujours parlée par les bouddhistes du Sud. Ce terme
englobe tout ce qui ne nous satisfait pas, tout ce qui a pour nous un caractère
négatif : la tristesse, le stress, le doute, l’incertitude, les problèmes, les
malheurs, la maladie, la souffrance, le chagrin, la mort, les difficultés, la
lassitude, les irritations de toutes sortes,... Autant dire que l’on rencontre
souvent le Dukkha. D’où l'intérêt d’en prendre conscience.
Il convient donc d'accepter que la vie n’est pas parfaite et ne le sera jamais,
reconnaître que l'imperfection et le Dukkha sont naturels, réaliser que je
n’obtiendrai jamais tout ce que je veux et décider, malgré tout ce qui précède,
de vivre quand même, de ne pas se laisser arrêter par ces difficultés et autres
contrariétés.
Parmi toutes les formes de Dukkha figurent cinq types de pensées souvent
néfastes. Il convient d’apprendre à les reconnaître afin de pouvoir les
contrôler. Ces cinq "obstacles" à la sérénité sont :
► Le désir : souhaiter quelque chose que je n’ai pas, éprouver un sentiment de
manque, un sentiment de besoin, un sentiment d’imperfection,... L’ambition est
basée sur le désir: désir d’avoir plus, désir de vivre mieux. Le désir est
bénéfique lorsqu'il nous pousse à nous dépasser. Le désir est néfaste s’il
s’apparente à un refus de l’instant présent. Dans ce deuxième cas, en effet, le
désir limite notre bonheur à l’accomplissement ou l’obtention de quelque chose
dans le futur. « Je serais heureux si j’avais telle ou telle chose... ». En
fait, le bonheur ne peut se vivre que dans le moment présent. Le bonheur, c’est
ici et maintenant ! Arrangez-vous donc pour que vos désirs ne vous empoisonnent
pas l’existence. Vos désirs ne doivent pas gâter votre désir et votre devoir
d’être heureux...
► L’aversion ou le dégoût : c’est le contraire du désir. C’est quelque chose ou
quelqu’un qui ne me plaît pas. Quelque chose ou quelqu’un que j’aimerais faire
disparaître. C’est la peur, la colère, la jalousie, la contrariété,
l’irritation, la frustration, le stress... Face à ces sentiments, nous refusons
généralement de prendre nos responsabilités : c’est ce quelque chose ou ce
quelqu’un qui est en cause, pas moi : si j’ai peur, c’est parce qu’il y a une
araignée; si je suis en colère, c’est parce que c’est un imbécile. En fait, au
contraire, le seul responsable, c’est moi ! De nombreuses personnes n'ont pas
peur des araignées et ne se mettent pas en colère lorsqu'elles sont confrontées
à des "imbéciles". C'est donc vous qui faites la différence, pas l'araignée !
► La paresse ou la torpeur : c’est avoir envie d’arrêter, avoir envie de faire
"moins". C’est l’inertie, la lenteur, l’assoupissement, la somnolence, la
fatigue, l’ennui,...C’est un "décrochage" de votre esprit face à une tâche ou
une action en prenant votre corps en prétexte. C’est le contraire de l’énergie
et du dynamisme.
► L’inquiétude ou l’anxiété : c’est l’agitation, la peur, le regret, la
culpabilité... C’est l’aptitude à faire des montagnes de pas grand chose, à se
raconter des histoires pour se faire peur. C’est la revanche de l’imagination
sur la raison. C’est une pensée récurrente incontrôlable. C’est le sentiment que
mon corps va exploser si je ne fais rien. C’est la prise de conscience de
l’énormité de la tâche à accomplir.
► Le doute : c’est une interrogation, une incertitude, une hésitation, une
perplexité, une appréhension, un scepticisme,... « Qu’est-ce que je fais là à
lire ce texte ? Ça ne sert à rien ! Ces techniques ne peuvent pas être
efficaces... De toutes façons, pour moi, il est trop tard. Je n’y arriverai
jamais...»
N° 4: Si je fais quelque chose de négatif, il y aura des conséquences négatives
et vice versa
C’est la loi du "Karma" ou des "Causes à Effets". Si je me conduis mal, les
conséquences seront, pour moi, négatives. Si je me conduis bien, les
conséquences seront positives. « Lorsque nous cherchons à être meilleurs que
nous ne le sommes, tout devient meilleur aussi autour de nous (...) La terre sur
laquelle nous vivons sera meilleure ou sera pire selon que nous serons meilleurs
ou pires. » écrit Paulo Coelho dans "L'Alchimiste".
Une mauvaise action est susceptible de se retourner contre moi pour au moins
trois raisons :
► Je passe pour un asocial et je me fait des ennemis.
► J’envoie à mon esprit une myriade de stimuli négatifs : Mes actions négatives
déteignent sur la manière dont je me perçois et sur mon amour propre. Le
problème, lorsque je n'achète pas de ticket de bus, n’est pas tant d'abuser la
société de transports que d'envoyer à mon esprit le message suivant : « Je suis
un tricheur, je suis malhonnête... ». L'homme n'est pas honnête pour faire
plaisir aux autres mais pour soi. Pour réussir, il faut s’apprécier. Pour
s’apprécier, il faut être fier de son reflet dans le miroir. Et pour être fier
de son image, il faut se préserver autant que possible des actions négatives.
► Je prends l'habitude d'agir de manière négative : Petit à petit, je construis
un chemin dangereux et glissant constitué d'impasses et de culs de sacs... Il me
sera difficile d'en sortir.
Faire des mauvais gestes arrive à tout le monde. Pas besoin de culpabiliser
toute la journée. Faîtes preuve de compassion et de bienveillance à votre égard.
L’important n’est pas votre action mais ce que vous allez en tirer. Si ce
mauvais geste vous amène à prendre conscience de votre état et à progresser,
alors il est finalement positif... La règle du Karma ne signifie pas non plus
qu'il faille sombrer dans la démagogie : si certaines décisions impopulaires
doivent être prises, alors qu’elles soient prises ! Il est bien évident que je
ne peux pas être l’ami de tout le monde.
La connaissance de la loi du Karma implique également l'acceptation de mes
responsabilités et de mes erreurs. Si je jette un caillou, je dois en accepter
les conséquences. Je peux me dire que je ne le referai plus et que j’ai mal agi
mais il est trop tard. Les cercles dans l’eau attestent de mon action. Le mal
est fait. Si votre bras heurte un vase dans un magasin et le casse, n'incriminez
pas la vendeuse, l’étroitesse des rayons, l’affluence ou l’étagère : c’est tout
simplement de votre faute. Reconnaissez votre maladresse et offrez de dédommager
le magasin. La plupart du temps une telle attitude responsable vous attirera la
compréhension du gérant : le vase brisé passera dans la rubrique "pertes et
profits"...
N° 5: Faire preuve de compassion et de bienveillance envers moi-même et envers
les autres
Autrui est susceptible de m'apporter beaucoup de bonheur. Malheureusement,
autrui est également à la base de nombreux problèmes et désagréments. Les Dukkha
mettant en scène autrui sont parmi les plus néfastes. En effet, ils ne font pas
une mais deux victimes : lorsque je me mets en colère, je perds ma sérénité mais
je risque également de faire perdre la sérénité de mon vis à vis.
Seuls, nous avons déjà une tendance naturelle à envenimer les choses. A
plusieurs, il est encore plus facile de rajouter de l'huile sur le feu : le ton
monte rapidement et les conséquences peuvent être tragiques. « Les querelles ne
dureraient pas longtemps, si le tort n’était que d’un côté » a écrit le Duc de
La Rochefoucauld (1613-1680) dans ses "Maximes". Heureusement, il y a un moyen
très efficace pour "contrôler" ses humeurs à l'égard d'autrui et de soi-même :
la compassion.
Chaque personne a ses problèmes et ses difficultés, ses qualités et ses défauts.
La prise de conscience de cette imperfection est à la base de la compassion.
D'après le Petit Larousse, la compassion se définit comme un « sentiment de
pitié qui nous rend sensible aux maux d’autrui ». La compassion peut également
se définir comme un sentiment de compréhension bienveillante : je ne lui en veux
pas parce que ce n'est pas un dieu mais un être humain. A ce titre, il bénéficie
de circonstances atténuantes.
La compassion à l’égard de l’autre implique une prise de conscience des
faiblesses de l’autre. Bien évidemment, vous ne dîtes pas à quelqu’un que vous
compatissez pour lui : il s’offusquera. Compatissez intérieurement. « La
personne que j’ai en face de moi n’est qu’un homme. Je ne peux donc pas lui
demander la lune. Il faut que je lui accorde le droit à l'erreur ».
A mon niveau, grâce à la compassion, j’évite le piège de l'autocritique et du
dénigrement : « Ce que j’ai fait n’est pas satisfaisant mais c’est "normal"
puisque je ne suis pas parfait. Il n’y a donc aucune raison pour que je m’en
veuille. J’essayerai de faire mieux la prochaine fois... » Je prends mes
responsabilités mais je réalise que j'ai encore un long chemin à parcourir.
Faire appel à la notion de compassion revient donc à accepter l’imperfection
chez soi et chez les autres et, ainsi, s’accorder ou accorder aux autres le
droit à l’erreur. C’est un outil puissant pour ma plénitude. Je n’ai pas à
culpabiliser. Je n’ai pas à dénigrer l’autre. Je reste serein. Dans le même
temps, j'aspire à dépasser ma condition, à modifier l'état des choses.
Vous marchez tranquillement dans la rue. Soudain, un inconnu vous bouscule et
vous insulte sous le prétexte que vous n’avancez pas assez vite. Quelle sera
votre réaction ? Certaines personnes vont réagir violemment et retourner les
insultes. D’autres vont pester intérieurement. Peu en tout cas vont suivre le
précepte qui consiste à « tendre l'autre joue ». Il y a peu de Saints sur terre
: il est difficile d’aimer quelqu’un qui vous agresse sans raison.
Votre colère à l’égard de cette personne peut sembler légitime. Vous n’y êtes
pour rien : votre esprit n’a rien interprété; vous vous êtes fait insulter et
cela ne se fait pas ! Cette personne ne sait pas se comporter en société, un
point c’est tout ! Vous êtes tiraillé entre le désir de manifester votre
insatisfaction et celui de conserver votre plénitude.
Développer un sentiment de compassion à l'égard de cette personne peut vous
aider à rester serein. L'idée à faire naître dans votre esprit est que, comme
l’a écrit le poète anglais George Herbert (1593-1633), « le méchant est son
propre Enfer ». Dîtes vous : « Cet homme se punit lui-même par son attitude
grossière. Il est impatient et cela lui jouera des tours. Je suis sûr qu’il est
malheureux ... ».
Pouvez-vous en vouloir à quelqu’un qui vit une situation aussi lamentable ? Non
bien sûr. « Je n’ai pas d’ennemis quand ils sont malheureux » a écrit Victor
Hugo (1802-1885) dans "L’Année terrible". Vous voilà en quelque sorte vengé. De
manière plus constructive, vous pouvez également éprouver le désir d'aider votre
antagoniste à dépasser sa condition. La compassion a fait naître chez vous un
sentiment de bienveillance.
La bienveillance correspond à une disposition favorable envers quelqu’un. C’est
le désir de paix et de bonheur pour soi et pour les autres. La bienveillance
vient compléter la compassion : je prend conscience des difficultés (compassion)
et je désire les faire disparaître (bienveillance). La compassion sans la
bienveillance est une technique pragmatique qui manque un peu de chaleur : je
laisse l'autre se noyer dans sa médiocrité. La bienveillance est plus humaniste
: j’offre une bouée de sauvetage...
Il ne s'agit pas, bien évidemment, de se laisser marcher sur les pieds. Remettre
l'autre "à sa place" peut également, parfois, se révéler constructif : j'envoie
un signal fort qui peut aider l'autre à prendre conscience de son attitude
négative et le pousser à modifier son comportement. L'important est de ne pas
entrer dans le jeu de l'autre. Si une personne est en colère, c'est son problème
et son malheur. Si je me mets en colère, alors cela devient mon problème et mon
malheur. L'agressivité n'a jamais résolu l'agressivité.
OÙ SE LE PROCURER
L'Alchimie du succès
ISSN: 1160-3380
ISBN: 2-7033-0464-1
272 pages
Le livre est épuisé auprès des Editions Dangles
Il est encore disponible auprès de l'auteur à:
Centre Oasis
Rue du Vélodrome 9, 1205 Genève, Suisse
Tél: + 00 41 22 320 8886 (Lu-Ve 14h-18h)
France et Europe: 19 euros + 3 euros frais port
Suisse: CHF 29 + 3 frais de port
Exemplaire dédicacé sur demande.
Eau, Tao, Mendiant, Contes à rebours, Contentement
personnel, Mieux-être...