Série L'Autre Choix / Livre 2
Le respect de sa nature
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Présentation
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Sommaire
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Extraits
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Le respect de sa nature L’idée n’est pas de retourner dans les arbres mais de retoucher Terre. L’objectif n’est pas de se passer d’électricité mais de faire la lumière…sur la nature de l’homme. Après ce que nous ne sommes pas, voici ce que nous sommes, pour le meilleur, pour le pire… mais avant tout pour notre bien-être ! |
I. Un homme est imparfait et commet
des erreurs
VI. Un homme devrait être en bonne santé
VII. Un homme est bon, unique et précieux |
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Introduction
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Le choix de la
liberté
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Un homme ne devrait pas être violent
L’interprétation de la religion
catholique est intéressante. C’est parce que l’homme fût créé avec des défauts
qu’il put désobéir à Dieu, mangea la pomme et fût chassé du paradis. Eve avait
le choix de suivre ou non les arguments du serpent et Adam de suivre ou non les
arguments d’Eve. Sa décision, aussi stupide soit-elle, est la preuve de sa
liberté. En punition, Dieu l’envoya sur terre se mesurer avec la nature : les
travaux forcés et la mortalité. D’aucuns penseront qu’un tel châtiment n’était
pas très "humain". Car Adam connaissait-il les conséquences de son acte ?
Certes, nul n’est censé ignorer la loi mais Adam n’était pas juriste et il avait
des circonstances atténuantes : il ne voulait pas décevoir Eve qui lui faisait
du charme… |
Un homme ne devrait pas être violent
Les singes Bonobos sont d’une extrême sociabilité. Leurs sociétés sont dirigées par des femelles et ils règlent leurs conflits par la voie sexuelle. Un nouvel arrivant ? Quelques câlins et les tensions sont apaisées… Cette constatation est intéressante puisque, en termes de génétique, les chimpanzés partagent 99.4% de nos gènes fonctionnellement importants et 98.4% de nos gènes moins importants… L’homme est au chimpanzé ce que l’âne est au cheval… Des chercheurs plaident ainsi pour que l’Homo sapiens fasse un peu de place sur sa branche généalogique à l’Homo pan troglodyte (le chimpanzé commun) et à l’Homo pan paniscus (le bonobo). Ce 1% de différence génétique ferait-il la différence entre le sexe et la violence ? Ceux qui osent regarder leur sexualité de face, sans hypocrisie ni tabou, se rendent vite à l’évidence que notre attirance pour la stimulation sexuelle n’est pas si éloignée que cela de celle des Bonobos: n’est-ce pas l’acte dans lequel nous nous abandonnons avec le plus de plaisir ? Ne préfèrerions-nous pas tous faire l’amour à la guerre ? La violence de la nature est différente de celle de l’homme. La violence de la nature est amorale c'est-à-dire qu’elle n’est ni bonne ni mauvaise. Il n’y a pas de réflexion chez l’animal ou chez les éclairs pour se demander s’il a le droit de tuer sa proie ou de foudroyer une maison : l’animal obéit à son instinct et les éclairs aux lois de la physique. Il n’y a pas non plus de place pour les sentiments, le plaisir ou le dégoût, la haine ou la pitié. Dire que l’homme est un loup pour l’homme (Hobbes) ou que le criminel est « un vrai animal ! » est donc ridicule. Si c’était le cas, son acte serait justifié par la nature et donc acceptable ! [...] La nature n’a pas le choix tandis que le choix fait partie de la nature de l’homme. L’homme en effet possède la raison et le raisonnement. Heureux possesseur de la force de l’argument, l’homme continue néanmoins à avoir fréquemment recours à l’argument de la force… La violence serait-elle un signe de bêtise ? Très certainement ! Compenser ses déficiences intellectuelles ou émotionnelles par un comportement violent est un réflexe fréquent chez l’homme. Utiliser sa force est ainsi paradoxalement chez l’homme un signe de faiblesse, un aveu d’impuissance. La violence est une facilité à laquelle je m’abandonne lorsque je crois ne pas avoir le choix ou que je ne souhaite pas laisser de choix. La violence est le fait d’ignorants ou de dictateurs. Plutôt que de négocier, je frappe ! Plutôt que de parlementer, je pars en guerre ! Il fût un temps où la survie des hommes passait par la chasse : la violence y était alors naturelle. De nos jours, les supermarchés ont remplacé les forêts et les animaux que nous côtoyons sont davantage caressés que mis à mort. Comment expliquer alors toute cette violence artificielle ? Les médias ont certainement une part de responsabilité. À l’âge de 12 ans, un jeune américain aura été témoin de 8 000 meurtres et de près de 100 000 gestes violents perpétrés à la télévision et au cinéma. Pire : des études américaines révèlent que, sur toutes les scènes violentes étudiées, 47% ne montraient aucune blessure aux victimes et 58 % ne montraient aucune douleur. 67 % des émissions montraient de la violence dans un contexte humoristique et presque la moitié des actes de violence étaient commis par les « bons ». Au total, moins de 10% des émissions, films et clips étudiés mettaient la violence en perspective et décrivaient ses conséquences négatives. « La plupart la présentait comme justifiée, naturelle et inévitable, bref, le moyen le plus évident de régler un conflit. » (1) En France, une enquête du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel de 1994 avait répertorié près de dix scènes violentes par heure dans les fictions des chaînes nationales… Les émissions sont-elles violentes pour satisfaire au goût des téléspectateurs ou bien sont-elles génératrices de violence ? La poule ou l’œuf ? Le cercle est vicieux mais les quelques études menées font plutôt pencher la balance en défaveur des médias… Dès 1972, il a ainsi été démontré que des enfants soumis à un programme violent faisaient ensuite preuve de davantage de méchanceté à l’égard de leur camarade que ceux qui avaient regardé un programme sportif. Il y eut également des analyses épidémiologiques sur la violence avant et après l’apparition de la télévision. En 1986, des chercheurs étudièrent ainsi l’agressivité d’enfants dans une ville canadienne, juste avant l’introduction de la télévision et deux ans après. Ils comparèrent les évolutions avec celles de deux autres villes similaires recevant déjà la télévision. L’agressivité physique augmenta de 160% en deux ans dans la ville où venait d’être introduite la télévision alors qu’elle augmenta beaucoup plus faiblement dans les autres villes… (2) Le 16 décembre 1997, 11 000 enfants japonais furent victimes de malaise et 618 durent être hospitalisés après avoir regardé une scène du dessin animé Pokémon. En cause, le changement trop rapide des images qui créa des crises d’épilepsie en série. D’un autre côté, des images calmes induisent des ondes alpha et une léthargie progressive du cerveau. Le pouvoir hypnotique et d’accoutumance de la télévision est réel et il suffit d’observer le regard fixe des enfants ou la difficulté que nous avons à éteindre l’écran pour s’en convaincr. (3) Conséquences de cette passivité extrême : une identification plus facile aux personnages des fictions, un esprit critique en berne (notamment vis-à-vis des publicités) et, au final, une moindre liberté…. [...] (1) Voir le site internet canadien
http://www.media-awareness.ca |
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