NOUVEAU !
L e M o u v e m e n t d u
R é v e i l « Il est plus
facile de croire ce qu’on nous affirme officiellement que de
s’aventurer |
NOUVEAU !
L' i m p o s t u r e d u
b i e n - ê t r e Editions Dervy, Janvier 2018
– Monsieur, c’est un scandale, mon
bien-être est tombé en panne après juste quelques heures
d’utilisation ! |
L e s S e n s d u
T a o Editions Entrelacs, Novembre 2016 « – Mais,
dites-moi, qu’apporte de si précieux la connaissance du Tao ? |
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SUR LES 8 FONDAMENTAUX!
Avec un article sur l'eau, les
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Benoît Saint Girons
L e M e n d i a n t
e t l e M i l l i a r d a i r e
C'est l'histoire d'un mendiant...
Il
y a aussi un jeune homme en recherche de travail - Samuel -, une
Bibliothécaire un peu spéciale, un bien curieux Majordome... Difficile, à
vrai dire, de décrire l'histoire sans en révéler les nombreux
rebondissements... Deux histoires se croisent et se rencontrent, deux
cheminements avec pour point commun un mystérieux Petit Livre Bleu... C'est
la rencontre d'un homme déboussolé - le riche Jean-Jacques - avec une morte,
un sage, une retraitée et un malade... C'est l'histoire d'une prise de
conscience et d'une renaissance... C'est le point de vue original sur la
société d'un mendiant philosophe et la remise en cause d'un système "loi de
la jungle" déconnecté des valeurs de l'homme... C'est une histoire à
dialogues et à messages où chaque protagoniste se découvre, se réalise et
apprend à s'apprécier au contact des autres... C'est un conte avec des faits
avérés, un roman avec des personnages humains, un essai dont les données
sont malheureusement d'actualité... C'est un conte à rebours du système...
Qui est donc ce mendiant, qui semble manipuler les destins de nos deux protagonistes : le jeune Samuel et le riche Jean-Jacques ? D’où provient sa sagesse ? Et pourquoi le système le redoute-t-il tellement ? Ce petit conte résolument original se lit d’une traite et réserve bien des surprises au lecteur, entraîné dans l’univers des philosophes et des idées. Attention : vous ne serez plus tout à fait le même après avoir rencontré le Mendiant...
– Non mais, c’est pas vrai, encore un !
Un mendiant venait de se planter à côté de lui.
– Mmmm… pas mal, marmonnait-il. Évidemment, ça contraste avec la grisaille
de la ville… Et toi, tu en penses quoi ?
« Mais à qui parle-t-il ? Pas à moi tout de même… » Jean-Jacques fit mine de
ne pas avoir entendu. Le mendiant continua :
– Ah, tu n’en penses rien ? Tu as raison : c’est dangereux de penser, ça
donne des idées…
– C’est à moi que vous parlez ?
– Non, je parle au type sur la photo. Il a l’air plus heureux que toi.
– Comment ?
– Tu sais, heureux. Regarde, il sourit même.
– Mais qu’est-ce que vous racontez ?
– Cela fait un moment que je t’observe. Tu es la seule personne à faire la
gueule devant la beauté de la nature. Ça ne va pas, tu es malade ?
Il se passa alors quelque chose d’étrange dans la tête de Jean-Jacques. Au
lieu d’envoyer paître l’impertinent, il le regarda et se dit qu’il avait
mieux à faire que de rabrouer un aussi pauvre bougre. D’ailleurs, quel
intérêt y avait-il de remettre à sa place quelqu’un qui n’en avait pas ?
Sans compter que ce type n’avait pas tort : il n’était pas en grande forme.
Tout de même, se voir ainsi demander de ses nouvelles par un mendiant.
C’était vraiment le monde à l’envers ! Il décida de rétablir la hiérarchie :
– Non, non, ça va. Et vous ? Comment vont les affaires ?
– Pas trop bien, répondit le mendiant, je suis victime de la concurrence des
étrangers. Depuis qu’ils ont débarqué, j’ai nettement moins de travail : les
gens ne savent plus où ni à qui donner. Le marché est encombré. Avant, mon
chien apitoyait les vieilles dames mais les étrangers sont arrivés avec des
enfants et des bébés. Des bébés, tu te rends compte ! Ah, ils sont fortiches
en marketing ! Et comme ils ne parlent même pas français, ils ne risquent
pas de perdre leur temps en bavardages avec les Samaritains : de vrais pros
de la mendicité !
– Mais pourquoi faites-vous cela, alors ?
– Ben, il faut bien faire quelque chose !
– Et vous arrivez à vivre ?
– Ben oui, tu le vois bien, je respire !
– Je veux dire, financièrement ?
– Ça, c’est une autre question, cela n’a rien à voir ! Avec la vie, on n’a
pas le choix : soit on est vivant, soit on est mort ; il n’y a pas de
demi-mesure. En tout cas, il ne devrait pas y en avoir… Mais avec l’argent,
c’est autre chose : chacun décide de ses propres aspirations et
frustrations. Moi, en l’occurrence, j’ai décidé de vivre simplement.
– Je vois cela. Mais, quand même, cela ne vous dérange pas d’inspirer la
pitié ?
– C’est mieux que d’inspirer la haine, non ? Toi, par exemple, avec tes
belles chaussures et tes fringues sur mesure, que crois-tu inspirer ? Eh
bien, je vais te le dire : tu inspires le désir, l’envie, la jalousie… Moi,
j’inspire la générosité et l’entraide. Grâce à moi, les gens se sentent un
peu plus humains. Je fais un métier utile, tu sais.
– Évidemment, vu sous cet angle…
– Il faudrait toujours voir les choses sous plusieurs angles. N’existe-t-il
pas autant de perspectives que de points de vue ?
« Ouais, sans doute, se dit Jean-Jacques. Bon, ce n’est pas tout, mais j’ai
accompli ma bonne action, moi. Pas envie de passer pour un Samaritain… »
Soudain soucieux d’en finir, il se força à abréger l’échange :
– Bon et bien merci pour cette conversation. Combien vous dois-je ?
– Rien du tout : la parole est gratuite. C’est l’acte de générosité qui est
payant.
– Il faut bien que je vous donne quelque chose ?
– Seulement si ce mouvement vient de ton cœur. Si tu donnes par obligation
ou manipulation, tu ne te sentiras pas aussi bien. C’est pour cela que je ne
vais pas quémander : ma non-action garantit une générosité de qualité.
C’est lorsque les passants baissent les yeux, me voient et viennent vers moi
sans contraintes qu’ils s’humanisent. Toute la journée, ils vont penser à
leur geste et ils se sentiront bons. Les jeunes dans la profession ont perdu
le goût du travail bien fait : ils ne supportent pas d’attendre. Ils vont à
la rencontre des passants, les agressent et les manipulent pour leur
soutirer quelques pièces. Dans ce cas, tout le monde est perdant. Le jeune
qui entend : « Non, désolé » à longueur de journée, le passant qui ment pour
refuser de donner et même celui qui donne car il a alors le sentiment
d’avoir réagi et non pas agi. Regarde le porche là-bas, avec le chien :
c’est là que je travaille. Comme tu le vois, je n’ai pas de pancarte devant
moi : je ne fais croire à personne que j’ai faim ou que je suis sans abri.
On vient vers moi librement et on me quitte le cœur léger. Garde donc ton
argent. Tu n’es pas encore prêt à donner…
Jean-Jacques remit son portefeuille dans sa veste, à la place de son cœur,
salua le mendiant philosophe et s’en alla. Il avait encore beaucoup de
choses à voir et à apprendre mais il se faisait tard. Ce serait pour un
autre jour. Il regagna sa propriété, sa tanière, ses habitudes et ses
regrets…
– Trop de sucres ?
– Trop de système ! Notre alimentation à base de produits dénaturés et
raffinés n’est simplement pas adaptée à notre organisme. Notre style de vie
non plus, d’ailleurs. Nous assistons à une pandémie de mal-être comme jamais
dans l’histoire de l’Occident. Cela ne vous semble pas bizarre, alors que
nous n’avons jamais vécu aussi confortablement ?
– La vie est difficile…
– L’était-elle moins aux siècles passés ? Nous travaillons trois fois moins,
avons plus d’argent, plus de nourriture, plus d’hygiène, plus de loisirs,
plus de paix et pourtant, nous sommes stressés et détraqués comme jamais !
– Comment l’expliquez-vous ?
– Vous vous souvenez lorsque je vous ai rabroué tout à l’heure ? J’ai réagi
vivement parce que vos propos reflétaient un schéma de pensée
malheureusement trop courant de nos jours : devenir le meilleur afin de
survivre à la loi de la jungle.
– Je ne vois pas ce qu’il y a de répréhensible à cela.
– La fantastique diversité biologique s’est probablement moins construite
sur la sélection naturelle que sur la collaboration entre les espèces.
Regardez donc l’homme à sa naissance : complètement vulnérable ! Sans le
soutien d’adultes, l’enfant n’aurait aucune chance de survivre, de même que
sans la collaboration entre les hommes, l’humanité n’aurait jamais connu de
progrès ou de civilisation. Comprenez-le bien, jeune homme, la véritable loi
naturelle de survie et de croissance n’est pas d’être au-dessus mais avec
les autres ! Vous voulez vous développer ? Fort bien, mais posez-vous au
préalable les questions suivantes : le faites-vous pour vous épanouir et
gagner en liberté ou simplement pour surpasser les autres ? Votre démarche
est-elle personnelle ou bien téléguidée par le système ? Il est évident que
la loi de la jungle plaît aux puissants : soit j’y arrive et je deviens plus
performant, plus riche et plus consommateur, soit je n’y arrive pas et je
deviens alors frustré, mais tout autant consommateur afin d’oublier mes
frustrations.
– Je pourrais aussi me révolter…
– Contre un système auquel je rêve inconsciemment de participer ? Regardez
comme les marques sont vénérées dans les cités ! Voyez-vous, jeune homme, la
nature a peut-être horreur du vide, mais le système en a fait son fonds de
commerce : le mal-être, les complexes, les peurs et les frustrations sont
incontestablement les moteurs de la consommation. Le système n’a aucun
intérêt à vouloir notre bien-être car c’est lorsque nous sommes heureux que
nous consommons le moins. À quoi me serviraient des gadgets si j’ai déjà
l’essentiel ?
– Si je vous comprends bien, nous serions donc les victimes d’un gigantesque
complot ?
– Ce serait trop beau et trop facile de rejeter ainsi la responsabilité sur
les autres ! Le système est plutôt comme la pollution dont parle Hubert
Reeves : non pas un gros problème mais six milliards de petits problèmes !
Évidemment, il ne sert pas à grand-chose de s’y attaquer frontalement.
Suivant le principe de l’aïkido, il conviendrait plutôt d’utiliser son
énergie afin de l’orienter dans une direction plus positive. Et l’énergie du
système, c’est l’argent. C’est par l’argent que nous pouvons vaincre !
– Je serais bien curieux d’apprendre comment.
– Ça, c’est justement l’objet du livre…
Jean-Jacques arriva auprès de « son » mendiant à l’instant
même où celui-ci terminait une discussion.
– Vous avez un nouveau client à ce que je vois…
– Je dirais plutôt un nouveau patient.
– Quelle différence ?
– Le client vient m’acheter un peu de générosité : il lance une pièce à la
dérobée et il repart, sans un regard. Le patient est quelqu’un avec qui une
communication s’instaure, qui fait preuve de patience. Celui-là est arrivé
client mais est reparti patient.
– Grâce à vous ?
– Non, grâce à lui. Il s’est montré réceptif à mes propos…
– Je suis un patient alors, et vous, une sorte de thérapeute ?
– Je suis ce que tu souhaites que je sois… Confident, mendiant, ami,
thérapeute, professeur, un homme libre, sage, fou… Il y a tellement de
qualificatifs possibles !
– Fou, vous ne l’êtes sûrement pas !
– J’espère bien que si ! Et je suis sûr que tu m’as déjà envisagé de la
sorte ?
– Oui, c’est vrai, admit Jean-Jacques, je l’ai dit mais je ne le pensais pas
vraiment.
– Comment ? Tu m’as traité de fou, tu m’as discrédité devant témoin ?
– Oui, enfin, juste devant une personne, quand j’étais à la maison de
retraite. Je ne savais pas très bien pourquoi je me trouvais là et comment
l’expliquer. J’ai dit que j’avais suivi le conseil d’un mendiant un peu
dérangé. Mais la vieille vous connaissait, alors cela n’a pas pris…
– Si je comprends bien, tu as utilisé ma folie comme prétexte à la tienne.
Tu m’as insulté par lâcheté, parce que tu ne voulais pas assumer tes
responsabilités.
– Mais puisque vous dites vous-même que vous êtes fou ?
– La folie est un concept tout relatif. Lorsque je dis que je suis fou, je
sais très bien ce que ça englobe : la passion pour la vie, la liberté par
rapport à la société, l’extravagance des expériences… Mais toi, quand tu dis
que je suis dérangé, tu laisses entendre que je n’ai plus toute ma tête.
C’est ça, non ?
Jean-Jacques ne savait que répondre. Bien sûr que c’était ça ! Ce mendiant
avait beau être philosophe, il n’en était pas moins complètement loufoque.
– C’est la deuxième fois que tu craches dans la soupe, enchaîna le mendiant,
et pourtant, tu reviens me voir…
– Écoutez, je suis navré mais je ne savais pas que cette retraitée vous
connaissait. J’ai dit cela comme ça, sans réfléchir…
– Oh, mais bien sûr que tu y avais réfléchi, on ne traite pas quelqu’un de
fou sans raison !
– Ou quelqu’un de raisonnable sans folie… Bon, je me suis excusé, non ?
Pourrions-nous maintenant passer à autre chose ?
– Tu as encore du mal à admettre tes erreurs, n’est-ce pas ? Penses-tu que
je m’acharne à te donner mauvaise conscience ?
– Je commence à le penser, oui.
– Alors c’est à mon tour de présenter des excuses. Je voulais juste te faire
prendre conscience de la portée de tes paroles. Tu pensais que cette dame ne
me connaissait pas mais, toi, tu me connaissais. C’est ma mémoire présente
en toi que tu as bafouée. En m’insultant, c’est donc toi-même que tu as
insulté. Seuls les médiocres insultent. Rappelle-t-en bien !
– Ça va, ça va, j’ai compris la leçon…
– C’est au maître de dire quand la leçon est terminée et non pas à l’élève…
– Je ne suis pas votre élève ! Non mais pour qui vous prenez-vous !!!